UA-65597331-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sonder nos peurs et rebondir

La peur engendre le stress, surtout en cette période anxiogène, impromptue et inédite, qui augmente encore d'un cran l'incertitude ambiante.

C'est l'action qui nous permet d'éliminer les effets néfastes du stress tout en nous rendant proactifs : l'esprit ainsi libéré peut alors s'ouvrir à la réflexion et à l'imagination pour envisager les scénarios de l'après et les orientations possibles. C'est indispensable pour bien rebondir!

Cette période singulière et anxiogène nous place devant nos vulnérabilités et nous interroge : avec les mêmes questions, nous obtenons toujours les mêmes réponses et cela limite le périmètre de notre réflexion!

"On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré" Albert Einstein

Notre culture occidentale accorde plus d'importance à la bonne réponse qu'à la bonne question et nous aimons les solutions rapides, les recettes magiques, les outils pratiques, pour des actions immédiates et des résultats mesurés.

Les défis sans précédents auxquels nous sommes confrontés nous demandent une réflexion qui devra ouvrir sur des options novatrices. La systémie nous oblige désormais à nous appuyer sur des perspectives très diverses pour élaborer nos scénarios des possibles.

Aussi, nous pouvons nous inspirer des principes de la questiologie pour nous interroger de façon plus objective et plus stimulante sur nos situations. Cela nous ouvre potentiellement de nouvelles voies d'exploration et d'autres possibilités d'actions constructives : en complément indispensable, la puissance d'un collectif, par ses "regards croisés", facilite le processus et enrichit les réflexions.

La questiologie, ou l'art de poser des questions efficaces, s'applique parfaitement en matière de réflexion managériale. Ses principes de base sont les suivants :

- adopter 4 postures différentes pour se questionner sur les 4 aspects/angles de vue complémentaires face à une situation : la posture d'acteur (que suis-je en train de faire? pourquoi?), la posture d'observateur (que vois-je? qu'est-ce que je constate?), la posture introspective (qu'est-ce que je ressens? qu'est-ce que je préférerais?) et la posture de spectateur (prise de recul : finalement, qu'est-ce que je dois faire pour faire autrement?)

- varier ses actions mentales : être capable de résumer la situation, de la décrire factuellement, mais aussi de l'analyser, d'en déduire des points positifs mais aussi d'en contredire les postulats de base, d'imaginer des champs de possible...

Cette méthode est utilisée par les coachs, en binôme avec leurs questionnés : cela s'apparente alors à de la maïeutique, au coeur de la philosophie socratique, pour faire accoucher les esprits.

Ce processus de questionnement peut réellement nous aider pour affronter nos peurs et nos vulnérabilités en les démystifiant. Chacun sait que la peur est l'une des 6 émotions de base (cf Paul Eckmann), parfois totalement irrationnelle : l'esprit cartésien ne suffit pas à y échapper. Nous pouvons envisager un plan B pour en limiter les effets dans la situation actuelle et un questionnement approfondi, plus objectif, nous aide à sortir de la spirale infernale stérile et angoissante.

En cette période inédite, comme en toute période complexe, l'intelligence collective décuple les effets du questionnement individuel en créant des combinaisons nouvelles et inattendues d'idées. Plus que jamais nous aurons besoin des autres, nos pairs, nos collaborateurs, pour envisager les futurs possibles. Plus que jamais la notion de "puissance du collectif au service de l'individu (qui le nourrit)" sera incontournable.

Au-delà de la réflexion personnelle autour d'idées diverses, faisons en sorte de privilégier le questionnement et favorisons-le dans nos organisations ou dans nos réseaux : la clé de création d'un avenir choisi réside dans notre capacité à élaborer des questions complexes et sans solution facile. Lorsque cet exercice est réalisé au sein d'un collectif, cela permet à chacun de ses membres de partager et de créer de nouvelles connaissance pour ouvrir les portes de l'avenir.

Dans un environnement chaotique et incertain, la principale tâche du Leader consiste à élaborer les bonnes questions au bon moment, au sein d'un collectif approprié qui permet la pluralité de vues et d'informations. 

https://clubagileprovence.wordpress.com/

Commentaires

  • Merci pour cette article qui nous fait réfléchir..
    Einstein

Les commentaires sont fermés.