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marie-christine pessiot - Page 57

  • Valoriser l'immatériel : le Capital Naturel

    Le capital environnemental et sociétal de l'entreprise est sans doute celui qui est le moins mesuré à l'heure actuelle et pourtant probablement porteur de la plus grande part de sa valorisation future : en effet, que vaudra une entreprise qui, faisant fi de considérations environnementales et sociétales, connaîtra un développement important mais courra le risque d'être brutalement "clouée au piloris" par ses propres clients lorsque l'information aura été largement diffusée (sur internet notamment) de son parfait mépris pour certaines valeurs??

    C'est ainsi que l'effondrement tragique du Rana Plazza, l'immeuble de confection textile au Bengladesh, a mis en évidence l'exploitation sordide de plusieurs centaines d'ouvriers, payés moins de 30 euros par mois pour confectionner des vêtements pour les marques Prima (GB) et Mango (Espagne) : un tel événement peut être destructeur pour les entreprises propriétaires de ces marques.

    Le capital naturel s'appuie sur une dimension éthique qui concerne toutes les composantes de l'entreprise (RH mais aussi production, achats, commercial...).

    Dans le contexte économique et sociétal actuel, le concept de développement durable ne peut plus être ignoré. Son enjeu est tridimensionnel : économique, social et environnemental sur la base de 4 principes fondateurs (croissance économique équilibrée, respect de l'environnement, équité, solidarité et progrès social, et enfin, atteinte d'objectifs sociétaux).

    Concrètement, pour une entreprise, la notion de capital environnemental correspond à une empreinte minimale de son activité sur l'environnement (limitation de l'emploi de ressources non renouvelables, limitation d'émissions de gaz à effets de serre...).

    Des indicateurs de viabilité économique, sociale et environnemental doivent être définis qui permettront de mesurer la performance de l'entreprise en la matière.

    Comprendre, valoriser et investir dans son capital naturel ouvre de nouveaux marchés, en particulier pour les entreprises responsables en matière de biodiversité à tous niveaux. Une bonne gouvernance en la matière suppose de s'appuyer sur des référentiels normalisés qui prennent en compte les attentes des parties prenantes et des enjeux de développement durable clés pour l'entreprise en tenant compte de ses spécificités ainsi que des environnements dans lesquels elle évolue.

    Toute la difficulté de l'évaluation du capital naturel d'une entreprise réside dans la nécessité de décomposer sa chaîne de valeur en incluant les fournisseurs et les sous-traitants depuis la production des matières premières jusqu'au recyclage des produits en passant par la satisfaction et le respect des clients.