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b) ACTIONS - Page 73

  • Phase de performance

    IL est déjà difficile pour l'entreprise de suivre son chemin dans le maquis de la complexité environnante... n'en complexifions pas les modes de fonctionnement internes pour donner l'impression de continuer à construire!

    Au-delà de la définition d'une stratégie claire et cohérente, il sera nécessaire de faire en sorte qu'elle puisse être véhiculée de manière fluide et transparente, en externe comme en interne, comprise et perçue en harmonie avec l'image que les dirigeants souhaitent imprimer, conformément aux actions qui sont menées et à celle qui seront envisagées... il est grand temps de donner du SENS à nos entreprises!

    Face à la mouvance de nos environnements, l'entreprise et les individus qui la composent devront pouvoir se fédérer autour de perspectives claires. Nous vivons une période de transition qui nous fera passer d'une logique d'abondance à une logique de pénurie : il va toujours falloir faire mieux avec beaucoup moins et la qualité devra primer sur la quantité.

    C'est un axe de management extraordinaire!

    Après de longues périodes de pénurie, nous avons naïvement cru que l'abondance serait source de tous les plaisirs, du bonheur et du profit... même si, ponctuellement, la production d'abondance a été source de profits, elle requiert toujours plus de sacrifices pour y parvenir et la voie des stratégies "volumes-prix" s'apparente à une planche savonneuse pour l'entreprise si elle n'est compensée par ailleurs par une stratégie de différenciation sur d'autres activités ou produits.

    Nous découvrons maintenant que le bonheur vient de l'intérieur : la question du sens devient fondamentale et, pour passer ou rester en phase de performance, l'entreprise devra elle aussi remettre en question son fonctionnement interne. Le profit, première finalité de toute exploitation, n'est que la conséquence de son activité et n'est pas porteur de sens en lui-même. Les valeurs que portera l'entreprise dans la définition et la réalisation de ses objectifs pourront constituer, en soi, les véritables éléments de performance dans la mesure où elles représenteront les fondements d'une véritable fédération des hommes autour de son projet.

    Implicitement, la question fondamentale à l'heure actuelle est de déterminer la finalité : l'hyper consommation aura mené à l'ennui tout comme certaines pratiques managériales auront mené au désastre.

    De même que la rémunération ne peut constituer à elle seule la récompense de la participation des différents acteurs au projet de l'entreprise, il est inimaginable de réduire le succès d'une exploitation à la seule mesure de son résultat financier sans craindre, à terme, un retournement. La pérennité des entreprises est intrinsèquement liée à l'état de performance de son fonctionnement, lui-même fortement dépendant de valeurs simples qui devront constituer les piliers de nos actions de dirigeants : ouverture, flexibilité, partage et soutien...  fondements même d'une équipe qui gagne dans des environnements complexes ne nous offrant que peu de visibilité. L'aspect confiance prendra toute son importance (n'est-ce pas là la base fondatrice de tout réseau?), afin de remplacer la méfiance, voire l'indifférence. Seule la synergie peut décupler les résultats attendus.

    En effet, pour rester en situation de performance et s'assurer de hauts niveaux de résultats, l'entreprise devra non seulement prouver son efficacité mais aussi savoir prendre les risques nécessaires pour conserver voire améliorer ses positions : cela ne se fera qu'avec l'adhésion de toutes ses forces vives.