Point névralgique pour toutes les entreprises : la trésorerie. Le durcissement des critères d'attribution des crédits touche d'abord les PME mais aussi les grands groupes qui avaient favorisé la remontée de leur endettement pour accroître leur rentabilité financière.
Pour illustrer cet article, quoi de mieux que la city... Londres et son Gherkin (le cornichon), ouvert en 2004 pour la Swiss Reinsurance Company, actuellement la plus haute construction immobilière de la ville.
Londres où le système des crédits hypothécaires rechargeables s'est grippé.
Il y a aussi le bâtiment de la Lloyds... incrusté au sein d'un ensemble plus ancien et jouxtant le fameux Leadenhall market, halle très animée et pittoresque, sur un site déjà occupé par un marché central à l'époque romaine.
Un financier français, ayant passé plus de 5 ans à la City et l'ayant quittée fin octobre dernier, me confirmait récemment que c'était la faillite de Lehman Brothers qui avait servi de catalyseur dans le mouvement de repli des spécialistes internationaux à Londres. On y attendrait des dégraissages massifs (50.000 emplois rien qu'à la City!) dans les mois à venir.
La trésorerie donc : sujet tellement vaste, mais tellement grave aussi, de par les conséquences que sa mauvaise gestion peut induire.
Nous le traiterons sous forme des articles successifs suivants :
I - la trésorerie, c'est mathématique... actions à effets quasi immédiats
(ou comment l'améliorer au travers d'échelonnements de dettes et de réalisations de créances)
II - augmenter sa trésorerie par une stratégie adaptée... actions à moyen terme
(via réduction de charges, négociations des délais clients, augmentation de la marge par actions sur certaines cibles)
III - développer le fonds de roulement... pour satisfaire le besoin en fonds de roulement... actions à plus long terme
(via réflexion sur stratégie de niches et via fusion d'entreprises)
Car dans les meilleurs cas, le manque de trésorerie peut conduire à un ralentissement des investissements (les banques ne veulent plus financer) et donc à un gel de la croissance; dans le pire des cas, cela peut conduire à un état de cessation de paiements même si le carnet de commandes est plein.
Les vieilles recettes sont souvent celles, basiques, mathématiques, qui fonctionnent le mieux ; les actions à court terme suivantes peuvent faire remonter la trésorerie :
- négocier directement avec le fisc l'échelonnement de la TVA, des règlements d'IS et de TP
- prendre contact et négocier aussi avec l'URSSAF et l'ASSEDIC l'échelonnement des règlements (ils vous accepteront même parfois un échelonnement sur 4 ou 6 mois... au delà du raisonnable si l'on considère que 3 mois après arrive l'échéance suivante... à ce point, on est au bord du dépôt de bilan : ne pas le retarder car c'est en soi une opération de gestion, on en reparlera plus tard)
- faire en sorte de réaliser plus rapidement votre compte clients par la mise en place de Dailly, demande d'affacturage (on a dépassé le stade de la demande d'escompte)
... et surtout : ne rien dire à son banquier (ou alors, édulcorer), car un banquier affolé est un banquier qui n'attend plus que l'occasion de se désengager!
Sauf cas exceptionnels, le banquier ne doit jamais être un confesseur... il faut rester maître de la situation face à lui.
Vous qui lisez, faites-nous partager votre expérience en la matière.
Pour se détendre, une petite ballade vers les plus anciens quartiers, à l'est, les plus mal fréquentés au début du 19ème, sur les bords de la Tamise, fief d'Oliver Twist : Prospect of Whitby, le plus vieux pub, construit en 1520 sous le règne d'Henry VIII... vous y trouverez toutes sortes de bières, portant les noms les plus originaux...et explosives!
Londres... des quartiers que l'on croirait reconstitués pour le cinéma tellement les contrastes sont importants entre quelques anciennes maisons rescapées et les buildings qui les entourent, que de symboles reliant ne serait-ce que les deux siècles derniers !
b) ACTIONS - Page 96
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La trésorerie (I)