Le contexte économique a beaucoup changé suite à la crise : avant 2008, nous étions dans la période de l’effet de levier de la dette… désormais, nous sommes dans la période de l’effet de levier des fonds propres.
Les PME françaises, souvent peu capitalisées, souffrent de déficits chroniques de trésorerie en cette période où les établissements bancaires resserrent leurs conditions de crédits. Depuis 2008, la dette n’est plus le meilleur levier de croissance dans le sens où la recherche de financements est devenue une procédure lourde au résultat aléatoire. Les banquiers sont devenus très frileux face à des entreprises qui ne sont pas toujours convaincantes à propos e la pérennité future de leur rentabilité. L’effet de levier de la dette jouait sur la base des rentabilités passées qui, aujourd’hui, n’augurent plus de rentabilités à venir. L’entreprise de demain devra avoir la structure capitalistique qui lui permettra d’amortir les aléas conjoncturels. Dans ce sens, aujourd’hui, l’ouverture du capital est bien le meilleur levier de croissance pour l’entreprise qui, en regard, doit néanmoins prouver la qualité de son management et partager sa vision stratégique. Ces deux éléments jouent un rôle essentiel dans la recherche de fonds propres. Cela nécessite aussi une grande crédibilité de son Business Model.
Dans tous les cas, un bon niveau de Fonds Propres permet de créer de la valeur et d’anticiper les besoins futurs de financements. Il est toujours préférable de gérer et anticiper la situation financière de l’entreprise afin de ne pas subir les exigences des financiers et d’en faire des partenaires.
Les Capitaux Propres, Comptes Courants et financements à long terme sont les seules sources de financement du Haut de Bilan dont la première ressource est la CAF, qui reflète les retours sur investissements.
Avoir une bonne structure financière est aujourd’hui, plus que jamais, un avantage concurrentiel. Convaincre les partenaires financiers, et, pour cela, savoir manager son pool bancaire en restant attentif à la concentration des banques et savoir exprimer clairement sa vision stratégique deviennent alors les qualités essentielles qui assureront la pérennité des entreprises.
L’encours des crédits bancaires aux Etats-Unis représente 15% du PIB alors qu’il représente 90% du PIB dans la zone euro. En revanche, la part d l’obligataire aux USA est trois fois plus importante qu’en France. Or, en France, l’obligataire est inaccessible aux PME qui doivent donc affiner leurs stratégies et prouver la qualité de leur management pour convaincre des partenaires financiers privés auxquels ils pourront ouvrir leur capital dans de bonnes conditions.
L’évolution de nos entreprises à l’heure actuelle est très étroitement liée à la structure de leurs Fonds Propres.