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  • Communiquer, Fédérer et Impliquer

    Il y a un décalage entre ce qui se dit à Davos sur la juste nécessité de poursuivre les efforts et les baromètres d’opinion qui montrent que les élites et les pouvoirs n’ont pas la confiance des vrais gens. On ne peut pas demander sans cesse plus de sacrifices sans proposer une perspective, une vision des bénéfices futurs. C’est vrai de tous les gouvernants, au niveau des Etats comme des entreprises. Les entreprises aussi ont une opinion publique et il faut en tenir compte. 

    On va entrer dans une phase très difficile pour les dirigeants, qu’il s’agisse des chefs de gouvernement ou des chefs d’entreprise. La communication va devenir un levier essentiel du changement. Sans diagnostic partagé sur les raisons des réformes, ce sera l’échec assuré, dans un environnement plein de frustrations où la demande d’équité dans les efforts exigés sera majeure.
    De même dans les entreprises, la compréhension par tous de la raison des changements est la condition pour réussir les mutations exigées par la crise. Tous les dirigeants ont compris cela mais le passage à l’acte est plus difficile. Ces dernières années, l’agenda des patrons a été occupé par les enjeux financiers de la crise.

    Les entreprises sont confrontées à un environnement de plus en plus complexe : les deux tiers des contenus qui les concernent ne sont pas générés par elles !

    C’est un défi, parce que nous vivons dans un monde où il n’y a plus d’endroit où se cacher. Les entreprises doivent en tenir compte dans leur stratégie de communication. Elles doivent réfléchir à la lisibilité de leur communication par tous les publics, sur tous les supports. 

    Seule une bonne communication (et en amont, une "vraie" réflexion stratégique") permettra de fédérer les énergies autour du projet de l'entreprise pour le faire réussir. Les hommes et les femmes ont besoin de comprendre pour adhérer, tout comme ils ont besoin d'être fédérés et impliqués pour donner le meilleur d'eux-mêmes.

    Une bonne gouvernance en la matière doit donc tenir compte de ces éléments pour se rendre transparente et lisible dans des objectifs éthiques et porteurs de valeurs, propres à obtenir l'adhésion de tous les acteurs du projet (internes : salariés, comme externes : financeurs, fournisseurs...).

    Le résultat financier n'en sera qu'une conséquence logique et attendue, mais en aucun cas un objectif en soi. C'est sans aucun doute et malgré les apparences LE nouveau paradigme à intégrer pour la pérennité de nos exploitations : une gouvernance arc-boutée sur des résultats financiers n'apportera aucune valeur ajoutée et différenciante aux yeux de l'équipe de managers intermédiaires qui ont plutôt besoin d'une vision porteuse de valeurs pour enthousiasmer leurs équipes dans les réalisations quotidiennes.