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procédure de prévention

  • Gestion de crise

    La bonne décision au bon moment, la bonne position pour faire face à la vague: l'art de la gestion de crise réside avant tout dans le niveau d'attention et de réactivité des décideurs pour ajuster les démarches commerciales, juridiques et adapter la structure afin de rester en adéquation la plus parfaite avec chaque nouvelle contrainte environnante... tout en conservant la cohérence de l'ensemble.

    Dès 2005, Le gouvernement avait voté et ajouté au Code du Commerce la mise en place de la procédure de sauvegarde en prévention des difficultés des entreprises. Trop souvent, elle n'est utilisée qu'en préalable à la mise en règlement judiciaire. Il est en effet psychologiquement très douloureux pour un dirigeant de regarder ce type de situation en face : les derniers suicides d'entrepreneurs le prouvent si besoin est.

    Le mandataire ad hoc, délégué par le tribunal de commerce à cette occasion, a donc pour mission de s'assurer qu'il n'y a plus le moindre petit levier à actionner avant le dépôt de bilan... même si, en théorie, le chef d'entreprise ne peut requérir son intervention s'il est déjà potentiellement en cessation de paiement.

    Le mandataire ad hoc est rémunéré par l'entreprise, cette disposition qui est applicable depuis janvier 2006 n'ayant jamais eu pour but de soulager financièrement le dirigeant de ce type d'intervention.

    Plus en amont de cette démarche, il bien évidemment préférable de faire appel à un intervenant de confiance qui aura le temps de vous aider à prendre les bonnes décisions alors que les chiffres ne font que commencer à se détériorer et pour en limiter les conséquences, mais avant que les partenaires financiers, alertés par le processus en cours, ne se retirent et accélèrent encore la chute de votre exploitation.

    Les navigateurs le savent bien : le virage doit être amorcé bien avant le mouvement escompté du fait de l'inertie du bateau (ne parlons pas des paquebots!).

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    Vous êtes peut-être à une période charnière qu'il ne faut pas la laisser passer : les exercices clos fin septembre ne laissent pas apparaître les conséquences de la crise, ceux arrêtés au 31 décembre 2008 sont encore corrects, les mauvais résultats du 4ème trimestre étant de fait répartis sur l'année. Une manoeuvre subtilement orchestrée peut améliorer le cours des choses.

    P1010118.JPGCette année 2009 apparaît comme un océan déchaîné qu'il va bien falloir affronter... certains exercices précédents, moins difficiles, ont permis une traversée sans trop d'encombres, aidés par quelques réparations de fortune. Ce ne sera pas le cas des mois à venir qui ne feront que mettre en évidence les points faibles de vos exploitations.


    Si vous prévoyez une forte chute des affaires sur votre secteur en 2009, ne soyez pas dupes de vous-même : il est urgent d'agir tout en sachant que, vis à vis des financeurs tout ira encore bien s'ils ne sont pas alertés (à vous de rassurer vos partenaires) mais concrètement vous devez définir tous les leviers d'actions (cf mes précédents articles) sur lesquels vos interventions conjuguées (même infimes mais cohérentes) vont avoir du poids pour amorcer l'adaptation indispensable à la survie de votre entreprise.