Récemment paru dans le cadre de son blog "inprincipo", un article de Michel Saloff Coste :
« Les clefs de la stratégie créative : la collaboration, le management de la connaissance et l'innovation sont les ingrédients incontournables de la nouvelle recette du succès »
http://www.inprincipo.com/fr/blog/michel-saloff-coste
Peintre, photographe, cinéaste, écrivain, enseignant et consultant, Michel Saloff Coste est particulièrement connu pour ses recherches, conférences et livres sur les enjeux du passage de la "Société Industrielle" à la "société de l'information".
Il s'est attaché à expliquer les grands vecteurs de transformation qui métamorphosent notre civilisation et a focalisé sa recherche sur la manière dont les évolutions technologiques, économiques, sociologiques et écologiques, influencent les entreprises et transforment les structures, les systèmes, la culture et le management des organisations.
Dans le cadre de ses recherches il a été amené à s'intéresser à la théorie des systèmes, la prospective, la sociologie et la théorie intégrale.
Il explique et tente de démontrer que la mutation contemporaine n'est pas assimilable à un nouvel avatar de la révolution industrielle mais doit être comprise comme un véritable changement de civilisation : le passage de "l'ère de l'industrie et du commerce" à "l'ère de la création et de la communication".
Dans tous les domaines, il s'agit aujourd'hui d'être capable de comprendre le contexte dans toute sa complexité et d'apporter jour après jour une différence créative.
Apple est une des entreprises au monde, qui illustre le mieux ce processus stratégique. La vision d'Apple est globale, profonde et durable qui permet de fédérer les énergies humaines.
Sans collaboration, impossible de manager les connaissances et sans management des connaissances impossible d'innover. Cependant, la collaboration est sans doute l'un des facteurs clef du succès de plus les plus difficiles à mettre en œuvre.
Cela est vrai partout dans le monde et tout particulièrement en France. La France a hérité (malgré la révolution), d'un esprit de pré carré "féodale", issu de la civilisation agraire et renforcé par notre sémantique managériale qui nous fait distinguer les "cadres" des "exécutants". Nos organisations faites de filières hiérarchiques étanches les unes aux autres ne facilitent pas le dialogue entre les compétences et les niveaux hiérarchiques.
Les grandes entreprises françaises sont parmi les plus productives au monde mais elles ont disparu depuis plusieurs années du classement des entreprises les plus innovantes de la planète.
L'entreprise "intégrale", véritable dynamique humaine portée par les valeurs créatives, fait participer toutes les parties prenantes de son écosystème à un processus de création, basé sur la collaboration et la différenciation, pour plus d'innovation.
L’entreprise « intégrale » est économiquement viable, socialement responsable et aussi engagée écologiquement. C'est une entreprise extraordinairement agile à court terme, mais qui sait aussi penser à moyen terme et avoir une vision stratégique sur le long terme. L’entreprise intégrale constitue à elle seule un mode de création de valeur très puissant.
Son niveau de conscience des enjeux de société lui donne une puissance créatrice inaccessible aux organisations conçues sur une vision fragmentée de leurs enjeux et des préoccupations essentiellement tirées par le court terme.
Veille, prospective, innovation, chantiers transverses… il est grand temps de penser l’organisation interne de nos entreprises dans ce sens !
Commentaires
Les connaissances peuvent être individuelles (attachées à une personne) ou collectives (partagées par un ensemble de personnes). Elles peuvent être fondées sur les études (la formation) ou la pratique (expérience ou savoir-faire tacite). Dans tous les cas, elles reposent sur les individus qui composent l’entreprise.