Il est des entreprises que le problème de taille n'affectera jamais : question de spécificité, de périmètre d'action...
Ces exploitations qui survivront quelles que soient les circonstances, justement parce qu'elles sont petites et bien implantées, avec une spécificité très particulière qui les cantonne dans le peu d'espace qui semble leur avoir été dédié dès le départ. Ce sont de véritables pépites. Elles échappent souvent même au besoin permanent d'améliorer leurs prestations et semblent intemporelles.
Nous pourrions citer tout ce qui concerne des activités liées à l'artisanat d'art sous toutes ses formes (la joaillerie, l'ébénisterie...).
Il en est d'autres qui s'accrochent, seules ou en groupes selon leurs objectifs ou intérêts communs
Là encore, pour continuer le chemin, il n'y a pas de règle absolue : seules comptent la connaissance des réels besoins à terme de l'exploitation (capacité à faire face seule aux impératifs de croissance du chiffre d'affaires) ou la vision globale d'une stratégie étudiée et régulièrement revue en fonction du chemin à parcourir (quelle typologie de clients, quelles adaptations des équipements et produits seront indispensables, quelles conséquences nécessaires?).
Après avoir évoqué les GIE, nous pouvons parler de consortiums possibles avec de plus grandes structures afin d'augmenter par exemple les capacités de R&D. Bon nombre de starts up poursuivent cette démarche, condition sine qua none à leur démarrage. Les prises de contacts ainsi que la négociation de ces contrats peuvent être longues mais en fonction de l'intérêt du projet, le jeu en vaut la chandelle.
Et si la taille de l'entreprise ne lui permet plus d'absorber ses charges et de rémunérer convenablement ses dirigeants, des rapprochements sont à envisager pour procéder à des économies d'échelle au sein du groupe qui en sera alors le résultat. N'oublions pas qu'en fonction des niveaux de trésorerie respectifs, ce n'est pas toujours le gros qui "mange" le petit... (En regard, messieurs les responsables d'entités bien capitalisées ou à disponibilités importantes, cette période de crise vous offre d'excellentes opportunités de mises en relations pour peu que vos activités soient compatibles!).
Du fait de l'érosion de leurs profits, bon nombre d'exploitations vont devoir muter d'une manière ou d'une autre, sous peine de n'être plus finançables - donc potentiellement, à terme, en cessation de paiement - (les concours bancaires ne suivront plus leurs besoins), ni même cessibles (dans l'état de trésorerie qui sera le leur).
... mesure de la rentabilité et évaluation de la taille critique (cf point mort) constituent des préalables de base à la réflexion stratégique axée vers une politique d'alliance.
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Taille critique